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MONROSE


teur chez la dame Popinel, à qui la bague primitive avait été volée, il comprit qu’il perdait net quatre ou cinq mille livres qu’il se proposait bien de gagner sur le bijou. Cependant il fit contre fortune bon cœur, confia le vrai brillant à l’inspecteur, sous prétexte que ses occupations ne lui permettaient point de perdre du temps à courir les rues, et le laissa maître de faire tout pour le mieux. « Mais votre rôle finira, lui répondit celui-ci, quand vous aurez reçu le prix de votre bague de strass, et signé ce dont vous nous avez fait part. » On donna trois louis pour le faux brillant, et l’orfèvre fut éconduit, point trop poliment, par l’homme de la police.

Restait à savoir comment M. le duc et M. l’abbé, son agent, avaient fait pour ne point consommer utilement leur filouterie. L’inspecteur assura que bientôt il serait instruit à cet égard par la voie des bureaux ; mais nous le fûmes plus tôt encore, ayant passé, sur l’heure, chez madame Popinel, à qui nous rapportions sa bague fine. Cette dame nous accueillit fort bien. Elle nous avoua que l’abbé, qui pendant longtemps avait eu toute sa confiance, pouvait avoir eu mille occasions d’escamoter dans son écrin le vrai solitaire, et d’y substituer le faux ; que c’était l’abbé lui-même, qui, présidant un