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MONROSE


phique dont les nobles de vieille roche sont seuls capables. J’offris 8,000 livres. — Huit mille francs ! interrompit Monrose avec sévérité. Un de vos confrères estima 13,000 livres ce brillant. — Attendez donc ! monsieur ; je voulais voir venir le vendeur, et puis… chacun est bien le maître de faire ses marchés comme il lui plaît. Ce qui pouvait valoir 13,000 livres pour un autre qui peut-être avait sous la main quelque occasion de vendre avec bénéfice, ne valait au premier mot que 8,000 livres pour votre serviteur. — Eh ! que nous importe ! dis-je avec l’humeur que me donnait une digression qui retardait la satisfaction de ma curiosité. Poursuivez, monsieur le… joaillier. (J’avais manqué dire fripon.) — M. l’abbé reçut alors la bague commandée, et ne la paya point. Deux jours plus tard, il revint me demander de la part de M. le duc 10,000 livres, mais rien d’écrit !… « Dix mille livres ? soit : je les donnerai, je porterai moi-même à M. le duc la somme en billets de caisse. — Non pas ! il exige de l’or… Mais vous ne viendrez point ; vous ne savez pas… les circonstances… Il souffrirait trop… si vous le voyiez… dans un taudis… entre nous, peu fait pour un homme… qui a eu le noble entêtement de se laisser conduire par le malheur jusqu’aux