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MONROSE


est bon de vous dire ceci : jamais il n’y eut de plus mauvais exemple pour un jeune homme que ceux qui durent le frapper chez vous dès son début à Paris. Votre cousinage impromptu, votre souper fin, où le paravent s’abattit, votre négligé de nuit à la suite de ce spectacle, l’admission de mademoiselle Adélaïde à votre petit jour, et ce qui s’ensuivit, tout cela, ma chère baronne, n’était pas fait pour édifier mon neveu… — Comment ! le monstre vous a raconté ces particularités… que pourtant un galant homme ne publie jamais ! — Publier n’est pas le mot : ceux qui publient sont en effet aussi vils que méchants ; mais on confie à son amie les secrets dont le cœur peut être bourrelé. C’est ainsi que j’ai su ce que je viens de vous dire, et la scène du remercîment pour les chevaux, où vos prières du matin furent interrompues, et celle du peignoir d’Adélaïde un moment après, et, depuis, vos officieux soins chez la dame Popinel ! — Vous me cassez les bras ! L’ingrat aurait-il bien encore trouvé moyen de corrompre… — Daignez m’écouter. Avant tout, ma chère tante, vous deviez consulter Monrose ; vous deviez aussi savoir d’avance qu’une madame Popinel n’était nullement son fait. — Il serait peut-être fort heureux quelque jour de trouver…

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