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MONROSE


moment après mes dévergondés revenir gaîment, en s’évertuant à deviner qui leur avait fait malice. « Si ce pouvait être la comtesse, disait le luxurieux Allemand, ce serait un bon prétexte pour y faire passer aussi le sien. — Oh ! de celui-là pour le coup, repartit la marquise, le mien serait jaloux ! » On marchait ; je ne pus entendre la suite de ces folies.

Cependant mon portrait était fini : l’amour ayant guidé le pinceau du génie, le morceau ne pouvait être qu’un chef-d’œuvre. Il échauffa la verve de madame de Garancey. Un divertissement fut clandestinement préparé pour l’inauguration. J’avais réuni, au même jour de cette cérémonie, celle des mariages que, chaque année, je faisais dans ma terre. On saura qu’au lieu d’honorer une seule rosière, j’unissais et dotais convenablement, d’après le rapport d’un homme d’affaire très-intègre qui gérait mes biens, tel nombre que ce fût d’amants utiles et honnêtes, sans égard aux attraits de la figure ou d’autres avantages. C’était pour le bonheur de ces individus, et non pour flatter mon amour-propre, que j’acquittais cette dette de l’humanité. Quel-

    factices, de trois à quatre pieds de diamètre, et terminée par les pointes d’une fracture. Ce sont quelquefois des lieux d’aisance sous lesquels court un rapide filet d’eau qui les purge de tout ce qui pourrait trahir leur immonde destination.