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MONROSE


ces jolis vers… Nous causerons ensuite des légères incorrections qui s’y trouvent. — C’est donc du bon véritablement ? demandait le comte avec l’intérêt d’un ami. — Du très-bon, je vous jure ; mais, comte, si notre projet s’exécute, vous allez vous trouver étrangement lésé. Me céder cette chère enfant, c’est faire une perte irréparable… — Ah ! madame ! le cher comte a promis… — Voyez la petite méchante ! comme elle brûle de me quitter ! — Oh ! non, bon ami, je t’aime bien, je t’aimerai toujours, mais… c’est que j’aime bien aussi madame, et… ce qu’elle a la bonté de m’offrir est… si différent de… ce qu’avec la meilleure volonté du monde, tu ne peux… rendre… honnête pour moi… » Le ton baissait à mesure que cette difficile période coulait de la bouche d’Armande… « Eh bien ! ma chère, a dit alors avec l’expression d’un effort sur lui-même le grand-chanoine attendri, je veux te prouver que c’est aussi pour toi que je t’aime : je consens à tout. — Cela est généreux pour elle, a répliqué la marquise, et n’est pas moins obligeant pour moi. — C’est dit, madame, elle est à vous. — Je réponds de son sort. — Vous savez nos conventions ? Incessamment je fais un tour à Paris, pour régler avec un notaire les dispositions dont je vous ai fait