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MONROSE


nait, tu serais là, j’y serais aussi… Oui, Monrose, il faut que tu y sois. Infailliblement, nous nous serons quelque jour d’une mutuelle utilité. Vois, tout près du soleil, comme se sont entr’aidés la D. de P… et le comte de V… ! Dans une sphère plus reculée, quoique dans le même tourbillon, je te citerais bien d’autres exemples ; fournissons-en un de plus, mon toutou. Ah ! de ma part, je te jure, l’association sera bien fidèle ! »

Des caresses passionnées furent la seule réplique de l’heureux Monrose à des propos si flatteurs… « Te voilà ! ajouta gaîment la marquise ; on ne peut parler un instant raison avec ce démon-là ! — Pourquoi ne peut-on ni te voir, ni t’entendre sans la perdre ? » La pause, qui n’était pas un repos, fut longue ; madame d’Aiglemont continua. « Ainsi je fais tout ce que tu veux, mon toutou. Promets-moi d’accomplir à ton tour quelques-unes de mes volontés. — Elles seront en tout temps mes lois. — Eh bien ! nous retournerons incessamment à Paris ; nous nous occuperons, dès lors, de trouver pour toi quelque débouché convenable. Tu te fixeras à Fontainebleau pour tout le temps du voyage. Tu verras d’autres gens ; il te viendra d’autres idées… car, entre nous, j’en ai surpris à la volée