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MONROSE


nous sommes enfermées ! — Tu vois que malgré cela… »

« En ce moment, l’une des coulisses, dont on se souvient[1], facilite l’entrée du prélat et du grand-chanoine ; ils étaient en pantoufles, et l’on devinait leur nudité sous de simples robes de chambre. « C’est un enchantement ! a dit l’Allemand, non moins émerveillé du luxe et de l’élégance de la pièce que de la manière dont il y arrivait. Je vois que la maîtresse elle-même !… Heureuse femme ! tant de charmes, tant de perfections et tant de moyens de jouir ! » « Ah ! voici que M. Monrose improvise pour moi des galanteries ! — Je vous donne ma parole d’honneur, comtesse, qu’il a dit cela mot pour mot. — Soit, mais sans doute il va maintenant s’occuper de ces dames ? — Dussiez-vous prétendre encore que je mens, je ne puis omettre que, frappé soudain de votre portrait[2], l’Allemand, fort connaisseur, à ce qu’il paraît, a pris un flambeau, et montant sur un fauteuil : « Eh bien oui ! a-t-il dit avec feu, cette délicieuse mine ne pouvait tourner autrement. Ô Félicia !… » En même temps, oubliant que celle de ses mains

  1. Voyez Mes Fredaines, troisième partie, chapitre XIV, page 60.
  2. Celui que Sylvino fit autrefois, et qui décore cette pièce.