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MONROSE


« ne répandra pas le deuil dans votre heureuse habitation… Si vous comprenez qu’il s’agit de madame de Belmont, vous devinez aussi que l’inséparable Floricourt serait du voyage ? Votre consentement à tout cela comporterait que j’eusse encore l’honneur de vous présenter un bel Anglais qui m’est recommandé par notre ancien ami Kinston. Sir Georges a fait, à la première vue, tant d’impression sur la sensible Floricourt, malgré l’étonnante opposition des caractères et des principes, que je ne peux séparer ces deux êtres ; il me serait bien doux de les obliger infiniment, en remplissant les simples devoirs de l’attachement et de la reconnaissance, etc… »

J’avais été si défavorablement prévenue à l’égard des femmes qu’on me proposait, que l’idée de Sa Grandeur me parut d’abord importune et même ridicule. D’un autre côté, j’avais fort à cœur de ne point désobliger mon ancien et respectable ami. Que faire !… Mais un homme décent pouvait-il m’engager à quelque chose d’humiliant et dont je pusse avoir à me repentir ? Me présenter ces dames, n’était-ce pas me répondre d’elles ?… Cependant la belle-fille de la Bousinière, la catin d’un Carvel ! Celle-ci surtout était-elle faite pour se trouver en société