mais il ne se montrait pas infatué de tant de
faveur. Sa politesse à mon égard était d’un
assez bon genre, et je ne trouvais rien de répugnant
à penser que, puisqu’on le distinguait
dans la maison de madame de Folaise, il serait
possible que je me liasse avec lui. Je fus confirmé
dans cette idée quand une certaine pantomime
assez fine, que je surprenais entre la demoiselle
et lui, m’eut assuré qu’ils étaient bien ensemble
et que probablement il ne ferait point un obstacle
pour qui aurait la fantaisie de courtiser
un peu Sylvina. — Voilà bien, interrompis-je,
la politique d’un vrai novice ! Eh ! mon cher
Monrose, y eut-il jamais de l’obstacle auprès
de madame de Folaise ! Croyez-vous que les
années puissent corriger une femme des gaillardes
inclinations que nous connaissons si bien
à celle-ci ! À quoi bon cette matrone se serait-elle,
avec tant de soin, appliquée à rajeunir,
comme vous l’avez très-judicieusement observé,
si ce n’était que, dominée de la passion des
hommes, elle a fait vœu de les agacer tous et
de ne s’en refuser aucun ! — J’ai pu l’apprendre
bien peu de moments après celui dont je vous
parle : mais enfin, j’eus ce petit mouvement de
jalousie et je n’ai pas voulu vous le dissimuler,
« Soit que le président eût aussi remarqué le