quelles vous l’avez induite, a fait déserter ? —
D’accord : cette aimable folle m’a fait passer
quelques instants assez doux. — N’avez-vous pas
fait impitoyablement cocu l’honnête Garancey,
seulement pour savoir à quel degré la chose était
facile ! — Plût à Dieu qu’il me fît l’honneur de
prendre sa revanche et me cédât l’être charmant
dont il s’est emparé ! — Ah ! — J’aime fort votre
étonnement ! Voudriez-vous me faire croire que
c’est à votre insu qu’il a votre pupille Aglaé !
— Vous avez une langue de vipère : voyez un
peu quel vilain soupçon contre l’innocence
même ! — Oh ! si l’on me persiffle, je parlerai si
clairement, je circonstancierai si bien les faits…
— Qui peut vous avoir fait des contes qui n’ont
pas le sens commun ? — Je sais tout de bon lieu :
sachez que j’ai… comme Socrate, un esprit familier
qui connaît parfaitement et me fait connaître
sur quel pied sont ensemble le bon hypocrite
de Garancey et votre ci-devant vestale ;
qui sait comment s’arrange à la sourdine certain
monsieur Monrose avec certaine madame d’Aiglemont ;
sachez, en un mot, que si je voulais
en prendre la peine, je ferais avec une étonnante
vérité le journal de votre colonie. — Çà ! marquis,
ne plaisantons point ; vous venez de casser
un peu les vitres. Je veux absolument que vous
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MONROSE