de partir tout de suite pour l’Allemagne, où le
grand-chanoine lui accorderait avec une petite
pension l’asile, à titre de concierge, dans une
habitation attachée à l’un de ses bénéfices. La
Bousinière eut le bon sens d’apprécier l’avantage
qu’on daignait lui offrir et d’éviter ainsi
d’être coffré, comme ses nombreux méfaits n’en
fournissaient que trop le prétexte. Il partit sous
l’escorte d’un fidèle Allemand chargé de le conduire
à vue jusqu’à sa future demeure.
Salizy se rétablit. Cette femme, née violente, et qui n’avait pas été ployée sous le joug d’une éducation assez morale, avait pourtant une âme aussi généreuse que sensible. Elle réfléchit, elle détesta sa faiblesse à céder aux perfides insinuations de Saint-Lubin et de Belmont, qui l’avaient, de concert, soulevée contre Monrose en dernier lieu ; car tous les misérables de Paris se tiennent par la main, et Saint-Lubin, ami de la Bousinière, s’était aussi faufilé chez la nièce sous les auspices de l’oncle. Madame de Salizy,
forme, à la liberté de certains individus. Dans cette occasion-ci les égards du ministre pour assurer le repos de plusieurs honnêtes gens aux dépens d’un homme si coupable d’ailleurs, n’étaient point une injustice. Cependant, la violation des droits de l’homme, dans la personne du citoyen la Bousinière, aurait fait jeter de beaux cris à ces philosophes qui depuis ont eu le crédit de mettre leur système à la mode… On en voit les beaux effets, et quelles gens y gagnent exclusivement.