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MONROSE

« Ces dispositions terminées, nous nous éloignâmes du désastreux hôtel. Bientôt après, nous étant assurés de notre chirurgien (car celui qui venait de donner les premiers secours à mon maître était nécessaire auprès de madame de Salizy), nous nous sommes bien secrètement éloignés de Paris, pour arriver en diligence chez madame la comtesse, où, quelque tournure que les choses puissent prendre là-bas, nous sommes probablement en pleine sûreté… »

Lorsque Lebrun eut cessé de parler, il fut fort loué de son excellente conduite. On vint en même temps nous avertir qu’un doux sommeil, de bienheureux présage, venait de surprendre notre héros.

Le prélat voulut aussitôt voler à Paris, où l’appelaient également le désir d’être utile à Monrose, en cas de recherches, et le besoin de complimenter la chère Belmont à l’occasion de l’heureux événement qui la délivrait d’un détestable époux. Garancey, parent d’un maréchal de France, et se trouvant allié par sa femme avec le ministre de Paris, crut aussi pouvoir servir utilement mon neveu. Garancey voulut donc partir avec Sa Grandeur. Nous nous fîmes une raison sur l’éloignement de ces aimables amis, puisqu’il s’agissait de la sûreté d’un troisième, et que nous ne doutions pas de les