non-seulement à son mari, lorsqu’il vivait encore,
mais à toute sa propre famille. Cette dame
était grosse alors de plus de sept mois.
« Honoré de la confiance de mon maître sur certains objets (ici je vis rougir trois ou quatre des écoutantes), je lui avais cordialement conseillé de répondre avec adresse et douceur à l’arrogante veuve ; mais il a dédaigné mon avis ; une réponse légère, où se trouvait surtout très-épigrammatiquement réfutée l’accusation d’être l’auteur d’un déshonneur dont il citait plusieurs à-comptes antérieurs à leur connaissance, cette réponse, portée par moi-même, avait fait le plus mauvais effet imaginable. Il se trouve que madame de… »
Lebrun hésitait : « De Salizy, dis-je alors. — Vous la nommez, madame la comtesse[1].
« Cette madame de Salizy se trouve être fille d’une sœur de M. de Belmont. Celui-ci, tombé des nues à Paris, et trop heureux de n’y être pas logé d’emblée aux dépens du gouvernement, était venu mettre pied à terre chez sa nièce. Bientôt, confident de la grossesse illégitime, et venant à découvrir encore, par un cercle d’informations, que le prétendu suborneur était le
- ↑ Voyez la première partie, chapitre XXIV, page 120.