signaler sa présence à Paris, a déjà tenté mille
moyens pour gêner, vexer, escroquer son
épouse. C’est en grande partie la crainte de me
trouver compromis tôt ou tard dans leurs démêlés,
qui m’a décidé à m’absenter pour quelque
temps. Mais je n’abandonne ni ne prétends
négliger une femme vraiment intéressante qui,
dans ce moment surtout, a besoin d’amis véritables.
Je lui suis tendrement attaché : sans
doute elle m’a traité trop bien quand, non contente
de se donner, elle m’a fait prendre encore
son inséparable amie : ce n’est plus à mon âge,
ma chère Félicia, qu’il est prudent de se surcharger
de bonheur ; mais du moins ai-je délivré
l’aimable Floricourt de certain banquier,
grossier tyran, qui croyait que cinquante louis
par mois pouvaient assez payer le droit de ne
pas laisser à sa maîtresse un seul de ses goûts,
de ses plaisirs, une seule de ses habitudes et
presque de ses idées ! Heureux d’avoir pu donner
à madame de Belmont une nouvelle preuve
de mon attachement en obligeant son amie,
c’est à moi de me soustraire au danger de la
trop vive reconnaissance de deux femmes dont
les sens sont approvisionnés de manière à seconder
à l’infini les mouvements de leur délicatesse.
Je veux les accoutumer à penser que je
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MONROSE