riant, apporté à son troisième époux qu’une
survivance de cocu : n’avait-elle pas dû le mettre
en dignité le plus tôt possible ! Voici comment
pensait, et même tout haut quand on voulais
cette singulière dame : « Je me suis mariée pour
être heureuse, » dit-elle, peu de jours après l’aventure
des bosquets, à Garancey, qui lui remontrait
doucement qu’elle s’affichait un peu trop
avec notre prélat, lui-même fort enthousiasmé
d’elle. « Des remontrances me contrarieraient et
ne me corrigeraient de rien : bien loin de là ; je
vous ai volontiers engagé ma main et ma fortune ;
mais je me suis réservé ma liberté. Vous
êtes un homme charmant ; si j’en étais à me
remarier, car le mariage est un vernis de société
fort convenable, c’est encore vous, vous seul
que je prendrais ; mais comme je trouve très-bon
que vous ayez ici depuis l’aimable Félicia
jusqu’à la moindre de ses femmes de chambre,
laissez-moi vivre comme bon me semblera : je
vous promets seulement de ne point vous associer
des gens dont vous puissiez rougir. C’est
cela seul qu’une femme doit à elle-même d’abord
et puis à son mari… Voulez-vous une tasse
de thé ? » La dame étant de cette humeur, on
ne trouvera pas étrange qu’elle eût fait, à la
suite des Fausses infidélités, une infidélité très-
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MONROSE