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CHAPITRE VII

DÉVELOPPEMENTS NÉCESSAIRES ET QUI N’ARRÊTENT
POINT LA MARCHE DE NOTRE HISTOIRE


Cet arrangement qui s’était fait en plein air entre Angélique et Valsin, m’alarma fort, quand ces deux amants-impromptu vinrent presque en même temps m’en faire confidence. La marquise aimait par malheur : le seul défaut qu’elle eût apporté de province, était cette maudite susceptibilité de s’enfiévrer de tendresse. Dès les premiers jours, la sensible marquise avait distingué et désiré mon cher neveu ; mais comme je ne suis nullement l’historienne des amours à soupirs, je n’ai rien dit au lecteur des agitations, d’abord réprimées, bientôt surprises par moi, presque aussitôt avouées, qui avaient fait le tourment de madame d’Aiglemont depuis que j’avais le bonheur de la posséder. C’était surtout afin d’assouplir sa passion, afin de désunir son