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MONROSE


ma part à manquer, auprès d’elle, d’égards et d’empressement.

« Je m’attendais à me retrouver avec une espèce de bonne bourgeoise désabusée du monde, vivant fort simplement et sans beaucoup d’alentours. Je me souvenais que certaine petite vérole l’avait cruellement traitée, et que, de deux fort beaux yeux, l’un surtout avait failli perdre la lumière[1] ; vous pouvez donc être bien assurée, ma chère comtesse, qu’aucun projet de coquetterie ne m’avait induit à me parer pour cette grave visite. Mais, pour ne vous rien taire, j’avais le dessein d’aller, au sortir de chez madame de Folaise, faire un peu la roue au foyer de l’Opéra. — C’était en effet l’occasion d’essayer le délicieux habit qu’on vous avait apporté ce jour-là. Vous étiez superbe. Après ? — Quelle fut ma surprise, en mettant le pied dans cette maison, d’y reconnaître sous toutes les formes des prétentions infinies au faste et à la qualité ! Point de suisse, il est vrai, mais une livrée remarquable : plusieurs pièces à traver-

    l’humiliait. Félicia, qui l’aimait, se mettait souvent en frais d’avances, mais Sylvina se dispensait volontiers d’y répondre. Elle aimait pourtant aussi beaucoup son ancienne pupille, mais de loin.

  1. Voyez la quatrième partie de Félicia, chap. VI.
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