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MONROSE


Flore : c’était le nom de société de madame d’Aiglemont. Monrose me l’a dit depuis : il se flattait dès lors qu’assiéger la marquise, la forcer à se rendre et planter son drapeau sur la brèche, occuperait tout juste le temps qu’il en coûterait pour se frayer un passage à travers les rochers dont était fortifié le cœur de ma vestale, qu’il se proposait bien de croquer à son tour. Tant de pressentiments pouvaient n’être pas des chimères ; mais bien des événements épisodiques devaient bigarrer un simple projet de campagne, et s’opposer à la rapidité du succès.

À peine madame de Liesseval eut-elle fourni la carrière d’une passion de huit jours avec le beau d’Aiglemont, que cet infixable, regardant autour de lui, et ne pouvant, pas plus que Monrose, entamer mon Aglaé, fit une fausse attaque du côté de mes jolies soubrettes. Il trouva là monsieur mon neveu bien fortifié. Mais celui-ci, pour plus d’une raison, avait intérêt à bien vivre avec le marquis. Ainsi donc, au lieu de batailler contre lui pour défendre ses possessions, il préféra de traiter à l’amiable. Sur ce pied, au grand contentement de tous les intéressés, ces messieurs mirent gracieusement en commun un trio de grâces subalternes, je veux