Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/452

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
197
MONROSE


de ses lunettes : « Ma foi ! monsieur, je suis fâché que mon ami la Bousinière ait une assez mauvaise tête pour gâter, en dépit de mes conseils, les meilleures affaires du monde ; je l’avais bien averti que, sa fille fût-elle grosse jusqu’aux dents, il convenait qu’il ne vous parlât de rien jusqu’au moment de l’échéance de votre obligation très-authentique ; mais ce vieux fou, que cinquante ans d’expérience de procès n’ont pu former, a la fureur de tout prématurer et par conséquent de tout perdre. Foi de procureur, s’il échoue encore pour ce troisième mariage, comme pour les deux premiers, je le prierai de placer ailleurs sa demi-confiance, qui n’aboutit qu’à lui faire apporter coup sur coup dans mon étude des affaires nouvelles où, par sa faute, il n’y a jamais une pistole à gagner, ni pour lui, ni pour moi !… »

« Après quelque pourparler encore, je témoignai le désir de voir la pièce originale sur laquelle son client fondait le désir de me victimer. « Rien de plus juste, dit le magot ; mais (venant me regarder presque sous le nez avec une haleine de vieux bouquin qui faillit me donner mal au cœur) vous ne la verrez qu’avec les précautions convenables. Tudieu ! depuis qu’un des vôtres, je veux dire un seigneur, a

17.