de ses lunettes : « Ma foi ! monsieur, je suis fâché
que mon ami la Bousinière ait une assez mauvaise
tête pour gâter, en dépit de mes conseils,
les meilleures affaires du monde ; je l’avais bien
averti que, sa fille fût-elle grosse jusqu’aux
dents, il convenait qu’il ne vous parlât de rien
jusqu’au moment de l’échéance de votre obligation
très-authentique ; mais ce vieux fou, que
cinquante ans d’expérience de procès n’ont pu
former, a la fureur de tout prématurer et par
conséquent de tout perdre. Foi de procureur, s’il
échoue encore pour ce troisième mariage, comme
pour les deux premiers, je le prierai de placer
ailleurs sa demi-confiance, qui n’aboutit qu’à
lui faire apporter coup sur coup dans mon étude
des affaires nouvelles où, par sa faute, il n’y a
jamais une pistole à gagner, ni pour lui, ni pour
moi !… »
« Après quelque pourparler encore, je témoignai le désir de voir la pièce originale sur laquelle son client fondait le désir de me victimer. « Rien de plus juste, dit le magot ; mais (venant me regarder presque sous le nez avec une haleine de vieux bouquin qui faillit me donner mal au cœur) vous ne la verrez qu’avec les précautions convenables. Tudieu ! depuis qu’un des vôtres, je veux dire un seigneur, a