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MONROSE


méditer contre vous : c’est ailleurs que dans votre demeure qu’il faudra vous apprendre ce que c’est que messire de la Bousinière ! » Il se retirait furieux. « Oui, lui criai-je, les registres de la police vont m’en instruire, infailliblement ! »

« Ce désastreux Lebrun ! c’était encore lui qui, pour m’avoir donné la clef de toutes ces intrigues, était cause que je venais de démonter, comme avec la Prudent, les batteries d’un homme qui se croyait bien formidable quand il avait osé mettre le pied sur le seuil de ma porte ! »

Ici Monrose s’aperçut enfin du dégoût que me causait le récit de toute cette ignoble aventure. Depuis longtemps je l’écoutais sans avoir jeté à travers son récit la moindre réflexion qui pût l’assurer que j’y prenais encore intérêt : il m’offrit de m’épargner le reste de sa confession fastidieuse ; mais je l’aimais trop pour ne pas le plaindre en secret. Je brûlais de savoir comment il sortirait de cette fange ; d’ailleurs, je le voyais toucher de bien près au temps où nous étions ; je le priai donc de continuer sa narration ; il le fit dans ces termes.