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MONROSE


ches à me faire, et sans vous proposer de mesurer votre faible bras contre celui-ci, qui a déjà fait mordre la poussière à plusieurs de vos semblables, je veux dire à de jeunes étourdis, sans principes comme vous, je daignerai vous faciliter tous les moyens de réparer vos fautes. J’avoue que, malgré votre séduction, dont un billet, non moins honteux pour vous-même que pour ma fille et moi, ne lave point la tache, je venais vous apporter l’olivier de la paix ; mais votre ton léger a subitement changé mes idées, et voici mon dernier mot : épouser ma fille, ou vous préparer à recevoir de cette main, encore verte malgré le nombre des ans, la correction mortelle que méritent tous ces petits perturbateurs du repos des familles !… — Ailleurs que chez moi, lui répliquai-je indigné, votre repos personnel serait d’avance troublé par cent coups de bâton que mérite un homme de votre espèce, soit qu’il déshonore une véritable naissance par les infamies qu’on sait, soit qu’il en impose en se donnant pour ce qu’il ne fut peut-être jamais !… » Écumant de rage, mais pourtant quelque peu désorienté, le vieux rodomont riposta : « La même considération que vous venez de citer vous met dans ce moment à l’abri de tout ce que vous me mettez dans le cas de