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MONROSE


Carvel, Saint-Lubin et consorts, ainsi que la marchande de tabac, l’allée, le jardin et la porte de derrière qui donne sur le cul-de-sac par lequel le frère de la demoiselle de la Bousinière avait eu le malheur d’être enlevé pour être conduit à la Force.

« À chacune de ces particularités, l’ambassadrice, graduellement assommée, ne pouvait éviter de faire un petit sursaut, et sa trogne était d’un cramoisi foncé quand je lui cédai la parole. La pauvre diablesse fut au moment de suffoquer. « Eh bien ! monsieur, dit-elle avec peu d’assurance, quoiqu’elle se fût enfin remise, puisque vous êtes si savant, vous ne devez guère être embarrassé de déclarer le parti que vous vous proposez de prendre. — Madame Prudent, répliquai-je, je croyais que c’était à mademoiselle Armande à prendre le sien, qui devrait être, ce me semble, de me laisser en repos, après toutefois que je lui aurai rendu le tendre gage du souvenir d’un moment qu’elle voulait bien souhaiter que je n’oubliasse jamais… Lebrun, donnez à madame une petite boîte qui est sous ce flambeau. » Lebrun, plus prudent, n’obéit point à cet ordre.

« — Comment l’entendez-vous, monsieur ! reprit alors la Prudent avec toute l’aigreur d’une