la faute est faite, il s’agit maintenant de la
réparer. Il ne me reste plus rien à vous dire,
sinon que j’ignorai tout à fait votre première
entrée chez M. de la Bousinière ; quant à la
seconde, celle à la fin de laquelle vous sortîtes
par le cul-de-sac, j’en eus connaissance, et, fortifié
de deux de mes amis, je fus aux aguets
pour la sûreté de votre retraite. Peut-être fût-ce
notre incommode présence qui dissuada pareil
nombre de gens suspects de se glisser dans le
cul-de-sac, dont nous approchions aussi toutes
les fois qu’ils semblaient vouloir s’en emparer.
Vous parûtes enfin : il n’était que neuf heures
du soir ; d’aussi bonne heure on n’eût peut-être
pas osé vous attaquer. — Tu viens, je crois, de
m’expliquer pourquoi je vis à la perfide Armande
un air d’embarras lorsqu’elle m’éconduisit. Il
est possible qu’elle s’attendit à voir paraître ces
gens que ta présence empêchait de se montrer !
— Il n’y a pas de conjecture qu’on ne puisse
hasarder à ce sujet. Quoi qu’il en soit, mon
cher maître, le faible service que je venais de
vous rendre, ne valait pas la peine que je m’en
fisse un mérite auprès de vous : je ne dis rien.
« Deux ou trois jours après, vous eûtes, au bois de Boulogne, la délicieuse aventure de reconnaître, dans l’amazone au cheval isabelle,