familiarité, et je n’ai rien à démêler avec vous ;
serviteur ! — Un moment, j’ai quelque chose à
vous dire, moi. N’avez-vous pas un malade au
troisième étage de cette maison ? — Eh bien !
oui, monsieur. Puisque vous avez l’impudence
de m’en parler le premier, je vous avoue que je
viens de panser là-haut cet honnête ecclésiastique
que vous avez assassiné. — M. Bistouret !
mesurez, s’il vous plaît, vos expressions ! — Mon
Dieu, monsieur, on sait tout ; heureusement pour
vous, un inépuisable fonds de religion et d’amour
du prochain distinguent M. Béatin ; rendez
grâces à ces vertus, de ce qu’il ne vous a pas
dénoncé à la justice, ainsi que votre freluquet
de maître, dont il est bien lâche à vous de servir
les passions d’une manière aussi criminelle. (Je
bouillais de rage.) — Comment, monsieur ! les
scélérats osent encore… — C’est assez !… Ne me
faites pas perdre un temps précieux que je dois
tout à mes malades. — Un mot, un mot, de
grâce, M. Bistouret ! »
« Je l’entraîne Au Panier-Fleuri ; je fais venir à goûter avec une bouteille de la drogue qu’on y vend sous le nom de vin de Bourgogne. Ma politesse apprivoise un peu le farouche frater, qui, déjà moins scrupuleux, est prêt à choquer le verre avec un lâche assassin. À table, je lui