Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/422

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
MONROSE


chapitre de mes belles hospitalières, et le conjurai de continuer à me parler de Carvel.

« Lebrun obéit. « Carvel, dit-il, est perdu pour moi dans le moment où nous touchons : en attendant que je vous le retrouve, permettez-moi, monsieur le chevalier, de vous rappeler qu’à cette époque vous donniez comme un vrai fou dans les passades ; que vous éleviez au troisième ciel votre mercure tonsuré ; que si, visant de loin à le faire casser aux gages, j’osais vous faire très-respectueusement quelques remontrances au sujet des périlleuses fortunes qu’il vous procurait, vous m’envoyiez, mais le plus amicalement du monde, à tous les diables ; que si j’opposais au courtage du dangereux abbé celui de l’honnête M. d’Aspergue, qui me semblait vous pourvoir plus décemment, vous faisiez des gorges-chaudes de ses folles, de ses pédantes, avec lesquelles, à bon compte, vous trouviez très-doux de coucher : à travers une ivresse où vous sembliez vous complaire, j’aurais eu mauvaise grâce à venir vous ennuyer du danger de vos rapports avec un Saint-Lubin, et des méchantes intentions d’un Carvel !

« Celui-ci, je l’avais, comme j’ai déjà dit, tout à fait perdu de vue depuis notre petit sou-