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MONROSE


comme il le dit, le mauvais principe, nous nous sommes, dis-je, si fort envenimés l’un et l’autre contre lui, que nous avons juré de nous venger dès que nous le pourrions, d’abord de sa fierté propre, ensuite de quelques mauvais traitements très-sensibles qu’à son occasion, et pour d’autres raisons encore, ont attiré sur mon ami certaines personnes qu’on a bien voulu ménager à cause de leur sexe. Monrose, — car c’est son vrai nom, — Monrose, innocent ou coupable, ne fût-ce que d’une indocilité qui faillit à nous perdre, payera pour toute la fatale clique ! »

« Ce n’était pas assez pour moi, monsieur, qu’un heureux hasard m’eût ainsi livré la clef d’une machination qui pouvait vous devenir funeste ; j’avisai sur-le-champ que peut-être, en m’associant sans affectation aux conjurés, je serais bientôt le maître de neutraliser leur perfidie, sans que vous vous mêlassiez de rien que de fouler aux pieds d’aussi méprisables ennemis quand l’époque en serait arrivée.

« Je n’aime pas non plus, dis-je à Carvel, ces beaux-fils, du nombre desquels votre jeune homme a bien l’air d’être. Je gagerais que cela est de la cour ? — Je ne crois pas ; au surplus nous n’avons pas eu ville gagnée sur l’article de la naissance, que nous avions toujours affecté

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