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MONROSE


point préparé pour faire comme elle un beau discours, mais je l’étais excessivement pour l’expérience qu’elle avait en vue. « Belle Armande, lui dis-je, votre sexe est fait pour dicter des lois, le nôtre pour s’y soumettre. »

« En même temps je la renverse sur la chaire elle-même où elle avait si bien parlé, sur ce lit où j’avais été près d’elle assis pendant sa harangue. Alors aucune résistance ne me prescrivant de brusquer mes succès, je prépare d’abord la candidate curieuse par quelque agréable prélude. Quand j’ai lieu de ne plus douter ni du bon effet de l’a b c, ni de l’heureuse intelligence de l’écolière à bien saisir ces préliminaires explicatifs, je passe avec méthode à la démonstration des grands préceptes. « Voilà donc ce que c’est ! » disait Armande après avoir courageusement enduré les pénibles détails de l’introduction[1]. « Pas tout à fait encore, répondis-je, mais tout à l’heure vous serez mieux et plus agréablement instruite. — De tout mon cœur. Dirigez-moi… Je suis ici pour apprendre. — Eh bien !

    une classe de femmes ridicules par leur savoir affecté : de nos jours, une célèbre philosophe fait attacher au même nom l’idée d’un talent plus vrai, plus naturel, mais que les pinceaux de Thalie ne pourraient offrir au public, même sur les tréteaux du boulevard.

  1. Toutes les sciences ont leur introduction : on le sait.