deau que, dans le premier moment de l’attaque,
madame de Moisimont et le comte avaient fait
tomber ; d’autres détails encore prêtaient beaucoup
aux conjectures. Cependant il faut aller
au plus pressé ; le baron, suffoqué, nous raconte
l’aventure et le danger des suites. L’excellente
Des Voutes, qui tout de bon a pour son époux
de la franche amitié, se trouve presque mal ;
mais madame de Moisimont ne prend pas la
chose de même. « Je reconnais bien là, dit-elle,
mon petit sot de mari ! Où est-il ce beau monsieur ?
Il faut que je lui parle !… »
« Au même instant les brouillés nous sont amenés à leur tour par Nicette. Elle était demeurée d’abord avec eux pour empêcher l’effet des premiers mouvements ; mais commençant enfin à n’avoir plus d’autorité, elle désespérait de dissuader M. Des Voutes de s’armer, d’en faire faire autant à Moisimont, et de demander un fiacre pour aller se couper la gorge. Moisimont, bien éloigné d’abord d’imaginer que la chose pourrait aller aussi loin, ne s’était pas fait prier pour suivre Nicette. Des Voutes seul résistait ; ce fut bien malgré lui que nous le fîmes entrer et l’enfermâmes avec nous dans la chambre. »