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CHAPITRE XXI

CHACUN A SON TON, SON ALLURE


« Toutes les dispositions étaient faites d’avance. Ces dames, amorcées par la curiosité, vinrent, au saut du lit, dans un négligé tout à fait convenable à nos vues. Un chocolat vanillé, musqué à mettre le feu partout, fut le prélude de notre studieuse séance. Enfin, le fameux portefeuille parut : c’était, à la suite de quelques gravures seulement galantes, et qui s’égayaient par degrés, un copieux ramas de tout ce qu’on connaît de bon et de passable dans le genre libertin le plus nu, le plus stimulant. Mimi soutenait très-philosophiquement les progrès de cette intéressante folie ; mais la scrupuleuse Dodon se faisait tenir à quatre, quoique riant d’assez bon cœur. Insensiblement pourtant il arriva des tableaux si bigarrés, des groupes si scandaleux pour une femme qui n’a pas fait encore tout son cours, qu’elle ne voulut