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MONROSE


mands qui s’étaient trouvés à la chaussée d’Antin), les maris, les deux étrangers, et j’oubliais une dame inconnue, tout ce monde, en un mot, ne me laissa partir qu’à condition que le lendemain je serais d’une partie d’huîtres chez le grand chanoine. Celui-ci, pour sa plus grande commodité, venait de transférer la coterie provinciale dans son hôtel garni qu’habitait aussi le plénipotentiaire.

« Vous voudrez bien, ma chère comtesse, ne pas oublier que le temps dont je parle était de peu de jours antérieur à l’aventure fâcheuse des omoplates de Saint-Lubin, et que ce fut avant d’avoir reçu le premier billet de Mimi que je détruisis, au prix que vous savez, la chimère de mon mariage avec madame Popinel… — De qui, par conséquent, M. Monrose a eu l’infamie de porter le solitaire pendant environ trois mois ! Poursuivez. » Tout interdit de mon observation, mais trop juste pour s’en offenser et trop ami pour se fâcher contre moi, mon pauvre neveu continua son récit dans ces termes :

« Les parties lassent et ruinent à la longue. J’avais resserré si bien, dans les obstacles, Sylvina et sa dangereuse amie, que je jouissais de mes chevaux à peu près gratis. Salizy m’avait,