ceux-ci ? » Le charmant masque s’amuse ; je
ne comprends pas… « Tu me comprends à merveille.
Plaît-il ! On s’épilera pour vous fabriquer
d’aussi tendres gages des sentiments que vous
savez si bien inspirer, et puis vous vous donnerez
les airs de ne pas vous décorer de vos trophées !
Laissez-moi faire, je vais vous mettre joliment
dans les papiers de la baronne et de la
fière Adélaïde. » Mon étonnement croissait à
chaque trait ; le vrai lutin de masque riait aux
larmes. « Dis-moi donc, sorcier de chevalier,
on répand dans le monde que tu ne te mets pas
en frais d’attaque pour une seule belle ? Il faut,
dit-on, que chaque conquête te fasse triompher
de deux à la fois ! »
« Cet amusant persifflage, dont chaque mot portait si juste, m’aurait fait demander quartier, si je n’avais été déjà plus occupé de l’adorable Colombine elle-même que des succès qu’elle me rappelait. « Diabolique masque, lui dis-je avec feu, je saurai bien te désabuser de cette ridicule ambition que tu fais semblant de me croire. Pour cela, je m’accroche à toi ; tu jugeras si je ne saurais pas me borner dès qu’un seul objet réunirait tout ce qu’il faut pour combler mes désirs… — Grand merci, chevalier, » interrompit, en me frappant sur l’épaule, un