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CHAPITRE III

QUIPROQUO. CHÂTIMENT. POSITION
SCABREUSE


Monrose continue : « Certain jour M. l’abbé (se méprenant apparemment lorsqu’il en fut à suscrire sa correspondance du matin)[1] eut l’étourderie de m’adresser un billet écrit pour l’une de ses commettantes[2]. J’y découvris

  1. À Paris plus de vingt mille individus des deux sexes, proxénètes, catins, parasites, joueurs, courtiers, bulletinistes, etc., font chaque matin un travail qui leur assure le nécessaire du jour, ou qui fixe la marche d’un projet, d’une intrigue, d’une mystification. Quelques gens du métier nomment cela monter leurs montres, Ces montres sont des agents, ou les dupes. Du déluge de billets qu’engendre cette singulière industrie, naissait ci-devant à peu près un tiers du revenu de la petite poste. Maintenant que chacun régne, sans doute on est servi par ses coureurs. (Note du correcteur d’épreuves.)
  2. Un de ces mots nouveaux dont la bienfaisante révolution a si fort enrichi notre langue. Autrefois le seul dérivé un peu familier du mot commettre était commis : il n’y en a plus qu’en style de négoce. Les commis d’autrefois sont aujourd’hui commettants, et leurs commis sont législateurs. (Id.)