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MONROSE


rappelle d’Aiglemont[1], et conçue dès lors presque dans les mêmes termes.

Le marquis d’Aiglemont n’était plus à Paris que par moments depuis son mariage. Fait colonel en second à cette époque, ayant plus d’espérances que de fortune, aimé et retenu dans la famille de sa femme, insensiblement il s’était soumis au régime sage d’un propriétaire qui sent la nécessité d’augmenter ses revenus au moyen d’une louable économie : la vie douce d’un parent aimable que fixent mille rapports, mille soins de l’amitié, l’avait délivré de ces idées tumultueuses dont, après avoir quitté Paris, un jeune homme ardent est pour l’ordinaire obsédé longtemps, lorsqu’il y a fait, comme d’Aiglemont, ce qu’en style mondain on nomme jouir de la vie.

Mais mon ancien ami venait d’obtenir un régiment, et, presque en même temps, son épouse héritait de la plus grande partie des biens qu’elle avait eu l’espoir de réunir. La marquise souhaitait de vivre à Paris : d’Aiglemont, le meilleur mari de la terre, pouvait d’autant moins lui refuser ce contentement, qu’elle avait toujours

  1. V. la première partie, chapitre III, l’apostrophe qui commence par : Pardon, cher d’Aiglemont, et vos brillants services, etc.