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MONROSE


homme à bonnes fortunes. Disons tout de suite, pour n’être plus dans le cas de reparler des trophées de la guerre, que notre héros était parti d’Amérique avec des dépêches secrètes, qu’on lui avait confiées bien moins vu leur importance officielle qu’afin de le faire paraître plus avantageusement à Versailles ; qu’il y fut accueilli, par les ministres, avec cet engouement dont les plus graves personnages sont susceptibles dès qu’ils sont nés Français ; qu’on joignit aux éloges un bienfait considérable, avec le grade de colonel, et qu’on fit encore le fortuné Monrose chevalier de Saint-Louis, à cause de ses actions d’éclat et de ses blessures. Il avait vingt-deux ans alors.