Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
MONROSE
homme à bonnes fortunes. Disons tout de
suite, pour n’être plus dans le cas de reparler
des trophées de la guerre, que notre héros était
parti d’Amérique avec des dépêches secrètes,
qu’on lui avait confiées bien moins vu leur
importance officielle qu’afin de le faire paraître
plus avantageusement à Versailles ; qu’il y fut
accueilli, par les ministres, avec cet engouement
dont les plus graves personnages sont susceptibles
dès qu’ils sont nés Français ; qu’on joignit
aux éloges un bienfait considérable, avec le
grade de colonel, et qu’on fit encore le fortuné
Monrose chevalier de Saint-Louis, à cause de
ses actions d’éclat et de ses blessures. Il avait
vingt-deux ans alors.