Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
135
MONROSE


lier, m’avait dit celle-ci, je ne vous propose pas de vous dérober à tous les yeux, et d’aller attendre dans l’une de nos cellules que tous ces gens-là, dont je commence à m’ennuyer fort, aient fait retraite. Nous nous séparerons bravement à la face de l’univers, mais demain, ou plutôt aujourd’hui, car nous y sommes, vous dînerez ici ; nous vous mènerons aux Français, après quoi, revenant enfermer avec nous l’Amour, le Mystère et le Plaisir, nous mettrons la dernière main à l’œuvre délicieuse de notre indissoluble union ! » Que n’étions-nous encore au boudoir fortuné ! La magique Belmont s’y serait bien vite convaincue qu’un délai de vingt heures était un siècle pour des désirs aussi vifs que ceux qu’elle venait de rallumer… L’approche de Floricourt pouvait seule en briser le foyer, le faisant diverger en partie sur elle-même… Mais ce qui surtout eut bientôt fait de calmer la tempête de mes sens, ce fut l’impatience de se retirer que vint à marquer madame de Flakbach et la prière qu’elle me fit de la ramener moi-même, ajoutant tout bas que pour un empire elle ne risquerait pas de faire, tête-à-tête avec cet égypan de Saint-Lubin, le trajet de la barrière Blanche à la Montagne Sainte-Geneviève !…