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MONROSE


naisse un local où nous nous flattons bien de le posséder souvent. » Un baiser sur la main de chacune, en les suivant, fut mon unique réponse.

« Outre la jouissance des pièces communes, telles que l’antichambre domestique, la salle à manger, le grand salon et un plus petit, contigu, chaque amie avait encore celle d’un petit appartement complet, simple, mais de l’élégance la plus recherchée. On éprouvait, à l’occasion de ces retraites, le même embarras que causaient elles-mêmes les nymphes qui les habitaient. S’il était impossible de juger qui de madame de Floricourt ou de madame de Belmont était la plus désirable, on ne pouvait pas plus décider laquelle des deux était logée avec plus de goût et de commodité. Leurs lits étaient des trônes… Me sentant déjà bien assuré d’y régner tour à tour, cette idée faisait palpiter orageusement mon cœur. « C’est là ! » m’avait dit, chez elle, avec finesse, la tendre Belmont en me pressant doucement la main. « C’est là ! » n’avait pas non plus manqué de me dire, chez elle, à son tour, l’espiègle de Floricourt, en me pressant la main plus vivement encore. Chaque fois mon expressive physionomie m’avait trahi ; de sorte que l’une et l’autre belle avaient pu