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MONROSE


vous l’êtes parfaitement. Pourquoi dernièrement, au Luxembourg, étiez-vous si fort occupé de vos dames, que vous ne me vîtes pas en quitter d’autres pour venir me joindre à votre groupe ! — J’avoue que je n’ai rien vu. — Mais nous, nous voyions, et si vous ne fîtes à nous aucune attention, vous fûtes assez longtemps l’objet de la nôtre… »

« Alors, une fort belle conversation (qu’il suppose s’établir entre ces dames et lui), dont l’objet est de flatter excessivement mon amour-propre, en m’apprenant que ses amies, sachant qu’il allait faire connaissance avec moi sous les auspices de madame de Folaise, l’avaient expressément chargé de m’amener chez elles. De là ses avances et la visite que vous savez. « Vous êtes au fait de tout, continua-t-il ; arrangez-vous d’après cela. — Mais, monsieur, lui répliquai-je, à travers tous ces renseignements, vous avez omis quelque chose de bien essentiel. Ces dames sont-elles jolies ? — Je ne m’y connais pas, répondit-il avec une mine de crispin ; la pièce commence : écoutons. »

Mon homme alors paraît tout à la scène : il ne m’est plus possible d’arracher une parole de lui… Mortel ennui ! L’opéra-comique, quoique fort goûté, me semble pitoyable ; les applaudis-