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LES APHRODITES

La Duchesse (interrompant). — Très-sincère, je te jure, ma chère Durut. Il faut que Célestine et toi soyez des nôtres ; je l’aurais exigé si tu ne m’avais pas prévenue…

Madame Durut. — C’est parler, cela. Allons, je commence à espérer qu’enfin on pourra faire quelque chose de vous. (Madame Durut s’en va.)

Peu d’instants après, un des jockeys, qu’on connaît déjà, vient annoncer qu’on a servi et conduit les convives à une pièce délicieuse. Elle représente un bosquet dont le feuillage, peint de main de maître, se recourbe en coupole jusque vers une ouverture ménagée en haut et d’où vient le jour à travers une toile légèrement azurée qui complète l’illusion. On voit, sur le fond transparent, les extrémités des feuilles et quelques jets élancés se découper avec une vérité frappante. Tout autour de la pièce, au tronc des arbres régulièrement espacés on voit attachée une draperie blanche bordée de crépines d’or, qui est censée cacher tous les intervalles au-dessous du feuillage. Le bas est une balustrade du meilleur style,