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VIVE LE VIN ! VIVE L’AMOUR !


moi, la chose aussi indifféremment. J’avais fait une conquête ; on m’avait juré les plus belles choses du monde ; il faut que mon compte se trouve à tout ceci. Je déclare donc que je m’empare de monsieur (du chevalier),… sauf à le restituer à qui il appartiendra lorsque je croirai m’être suffisamment vengée.

Madame Durut. — La matoise ! tout en riant, elle le fera comme elle le dit, ou le diable m’emporte ! Oh ! je la connais ! Mais pensons enfin au solide : il faut dîner ; qu’en pensez-vous, mes enfants ?

La Duchesse. — Je meurs d’appétit.

Madame Durut. — Eh bien, allons ! Nos jeunes braves videront leur querelle à table et se battront à l’aise le verre à la main. (Elle prend au comte une main ; à Alfonse :) La vôtre : approchez ! (Le chevalier approche. Elle réunit leurs mains.) La paix, au nom du plaisir !

Le Comte. — De tout mon cœur. (Ils s’embrassent.)

Madame Durut. — Je ne demande pas à madame la duchesse si elle trouve bon que nous ne nous séparions pas. Si sa conversion est sincère…