Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
66
LES APHRODITES


comte.) Voilà donc, petit perfide, comment je puis me fier à vos belles protestations ! (Avec une menace badine.) Si j’étais babillarde, comme vous seriez grondé ! Allons, la paix, mes bons amis. (Au comte, en lui montrant le chevalier.) Voyez donc comme il est joli ! Vous auriez la barbarie de l’embrocher en face ?

Les esprits sont déjà considérablement apaisés, la duchesse et madame Durut souriant à l’épigrammatique plaisanterie de Célestine,

La Duchesse (au comte, d’un ton piqué). — Il paraît, monsieur, que nous ne sommes pas en reste l’un avec l’autre… (D’un ton moins sec.) Que tout ceci finisse donc convenablement. (Elle lui tend la main.) Je vous pardonne l’aimable Célestine ; faites-vous de même une raison au sujet du charmant chevalier… Touchez-là.

Le Comte (obéissant). — Vous avez tant d’ascendant sur moi… qu’il faut bien en passer par ce que vous voulez. Allons, madame,… qu’il n’en soit plus parlé.

Célestine (avec espièglerie). — Oui-da ! cela est fort aisé à dire. Je ne prends pas,