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LES APHRODITES


nombreuses assemblées, lorsqu’il s’agit de danses et de cérémonies qui exigent du développement ; ce qui se passe alors dans cet intérieur est parfaitement vu des gradins et des trottoirs qui le dominent. Au besoin on se resserre sur le centre par des cercles de banquettes mobiles.

Au moment dont nous rendons compte, il s’agit d’une séance à peu près semblable à celle d’une académie. Autour d’une table circulaire placée au centre sont assises douze personnes, six dames et six cavaliers. Ce sont les dignitaires.

À quelque distance de ce cercle sont, sur des siéges ou debout, environ cent Aphrodites, qui veulent bien ici observer plus de recueillement et de silence que parfois on n’en accorde au grave tripot des Quarante[1]. C’est que chez les Aphrodites chacun a l’intérêt de son unique passion ; c’est que tout ce qui s’y traite a pour objet ce qui convient à tous ; c’est que personne n’y pérore en vue de faire briller, à tort ou

  1. Messieurs les étrangers sont prévenus que les Quarante veulent dire l’Académie française, à qui trop souvent le beau sexe et les aimables étourdis manquent de respect dans leur auguste sanctuaire.