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C’EST DE BONNE HEURE.


mière promotion. Je n’ai contre moi que les jeudis, dont je n’ai pu encore me résoudre à mériter les suffrages.

Le Commandeur. — Oh bien ! je veux te recommander pour cet objet à Culigny ; c’est mon intime.

Zaïre. — À la bonne heure ! Mais c’est qu’il y a des formalités baroques… sur lesquelles je n’ai pas encore pris tout à fait mon parti… Parlons d’autre chose. Sais-tu que ma tante faillit mourir de chagrin quand tu couchas sur le carreau son fier champion, monsieur Rolandin, qui croyait au moins te forcer à épouser une catin de sœur[1], s’il ne te faisait mordre la poussière ?

Le Commandeur. — Je me suis toujours douté qu’Eulalie m’avait suscité cette querelle.

Zaïre. — Je t’en réponds, et qu’elle avait payé le voyage, et qu’elle avait promis une

  1. Quand même on n’aurait aucune connaissance du roman auquel se rapporte ce fait, il est toujours bon de le conserver, afin que le lecteur sache quels sentiments peuvent succéder dans le cœur des femmes à cette fièvre qu’on nomme amour, et quelles peuvent être, au contraire, les simples vertus de celles, qui n’ont que du tempérament.