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C’EST DE BONNE HEURE.


tiels serviteurs… et le monsieur aussi… (À ces mots, elle abaisse un chaud baiser sur le couronnement de sa fière amusette.)

Le Commandeur (à lui-même). — Y a-t-il rien d’aimable comme cet enfant-là !…

Ils se baisent. Un bras mutuellement passé sur l’épaule et les bouches à deux doigts l’une de l’autre,

Zaïre (poursuit). — Pour de bonnes raisons, disait-on, la sœur Incarnation[1] était rentrée dans le monde ; ce couvent se trouvait fort compromis, grâce à tes folies et à celles de ma chère tante ; car votre bon exemple avait été généralement suivi. Eulalie[2] elle-même n’avait guère pu se soustraire aux suites inévitables que devaient avoir tant de scandales. Mais ayant du caractère et sachant qu’une jolie femme peut

  1. Ce fut sous ce nom que le chevalier de Francheville (le commandeur écoutant) prit le voile dans une communauté dont l’abbesse était alors folle de lui. Ils se brouillèrent. Les détails de ces amours et de la rupture se trouvent dans l’histoire, plus vraie qu’exemplaire, qui a pour titre : Mon Noviciat, ou les Joies de Lolotte.
  2. L’abbesse, une de nos dames aphrodites aussi, se nomme Eulalie ; mais plusieurs personnes peuvent porter le même nom. L’ordre avait de même une madame et une demoiselle de Fortconnin qui n’étaient pas parentes.