sard, ma chère petite, te trouves-tu dans
Paris, et parmi nous, ce qui me surprend
bien davantage, quand tu n’es point mariée,
et n’as pas l’âge requis pour qu’une célibataire
soit admise à nos mystérieuses cérémonies[1] ?
Zaïre. — Je n’aurais pas le temps, mon cœur, de te faire ici mon roman… (En parlant, Zaïre dégagée s’occupe encore du superbe boute-joie, toujours très-éveillé ; dans sa distraction, elle le traite si bien qu’il ne pourra guère s’endormir. Ce geste, pendant le discours que pourra tenir la comtesse, est fort du goût de l’archi-libertin commandeur.)
Le Commandeur. — Jette, en gros, un lopin à mon avide curiosité. J’apprendrai les détails chez toi, où sans doute tu voudras bien me permettre de te faire ma cour ?
Zaïre. — Permettre ! je te l’ordonne. Tu trouveras même bon que, dès ce moment, je t’inscrive au nombre de mes plus essen-
- ↑ Il fallait qu’une demoiselle eût vingt et un ans et fût autorisée par un proche parent, membre de la société, tout au moins par un dignitaire, aussi de la famille.