Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/652

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
LES APHRODITES


trouve pourtant très-doux de lasser parfois la menotte d’une camillonne à le branler[1] et que j’ai bien pris la peine de branler moi-même, ne se met pas à son devoir ; s’il ne se propose pas de mêler à nos sublimes éléments les siens, de l’espèce la plus crasse (c’est du moins ce qu’il doit imaginer), je déploie enfin toute la rigueur de mon espièglerie, et lui fais payer cher le prodige qu’il attend de mon pouvoir ! „

En réponse, Célestine, faisant violence à son amour-propre, avait raconté l’impertinence que peu de jours auparavant le baronet lui avait faite.

“ Oh ! s’il est de cette force en balourdise et en grossièreté, belle Célestine, avait riposté madame de Mottenfeu, je ne dois m’étonner de rien, moi qui n’ai ni ta jeunesse, ni tes formes, ni ta fraîcheur. Mais c’est une raison de plus pour que je persécute sans pitié le sot Anglais, puisque j’ai l’occasion sous la main. J’englobe donc ton injure dans la mienne, et le pisse-froid (plus

  1. Entre amies aussi intimes que ces interlocutrices, il n’y a point de façon, et chaque chose est tout uniment nommée.