séduisantes épreuves, que la sage-femme
avait fait mention de cette horreur ; cependant
elle est bien aise d’avoir, sans dessein,
acquis une preuve du vrai retour à
la vertu, de la délicatesse, de la piété que
garantit une répugnance ainsi marquée
pour ce dont tant de femmes fragiles, une
fois qu’elles sont tarées, font volontiers un
pis aller. Mieux vaut en effet moins d’aisance,
moins de plaisirs, et plus de repos
intérieur, plus d’estime de soi-même et de
certitude du salut. Sur ce pied, c’est la vie
religieuse qui convient uniquement à la
nouvelle Madeleine. Bientôt madame Secret
a trouvé, comme par la grâce particulière
de Dieu, certaine communauté où, pourvu
que le passé ne puisse être découvert, on
recevra sans dot une personne honnête
ruinée par des malheurs, et qui peut être
utile par son éducation et son talent.
À cette offre, l’infortunée Fleur s’enthousiasme. C’est le ciel qui s’explique sans détour ; elle ne saurait voler assez tôt où ses décrets l’appellent : la pieuse clôture sera pour elle le port du bonheur ! Il lui tarde d’arborer la guimpe propice. Ses seuls