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LES APHRODITES

L’Étranger. — Vous me percez le cœur ! Informez-vous du moins où l’on peut lui écrire, ou le joindre, cela vaudrait mieux. Oui, j’irai s’il le faut… (Avec tristesse.) J’avais une charmante espérance ; d’un mot, vous avez tout gâté !

La Durut. — La ! la ! ne vous attristez pas trop avant d’être plus au fait. J’ai quelque pressentiment de n’avoir que d’heureuses nouvelles à vous rapporter du message que je vais faire à l’heure même. (Durut se lève.)

L’Étranger (la retenant). — Un moment ; j’ai quelque chose encore à vous dire avant de nous séparer. Mais voyez si personne n’est à portée de nous entendre…

La Durut. — Nous avons le salon entre nous, et les gens…

L’Étranger. — N’importe…

La Durut (regardant). — Il n’y a personne… Mais pour plus de sûreté je vais fermer là-bas…

L’Étranger. — C’est bien fait. (Durut va tourner en dedans la clef qui ferme l’antichambre et revient.)

La Durut. — Nous voici bien seuls. (Elle ferme.)