le temps presse furieusement. Il faut vous
dire, future arbitre de nos destinées, que
cette belle enfant en porte un tout à fait
mûr et qui peut s’impatienter au point de
ne pas nous laisser le temps de lever la toile
pour notre grand spectacle. Que pensez-vous
de cette conjoncture ?
La Comtesse. — Ah ! diable !…
La Durut. — J’imaginais…
La Comtesse (interrompt). — Un moment… (Elle sourit.) J’y suis. Oui, quand la charmante l’aurait fait exprès… L’épisode est unique !…
La Durut. — Quoi ! vous entrevoyez…
La Comtesse. — Tout est-il prêt ?
La Durut. — Sans doute.
La Comtesse. — L’antre ?
La Durut. — Oui.
La Comtesse. — Le bûcher ?
La Durut. — Le bûcher, les torches, les foudres.
La Comtesse. — Tout ce que j’ai prescrit, en un mot ?
La Durut. — Tout, tout, vous dis-je. Il ne s’agirait plus que de savoir si vous avez, de votre côté, suffisamment préparé notre homme…