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CROYEZ-VOUS À LA MAGIE ?

Alors elle quitte brusquement sa place, et zeste ! elle enfourche sir Henry, dont elle n’a pas lâché le presque ferme boute-joie. L’Anglais goûte peu cette liberté qui lui dérobe une partie de son cher point de vue. Il le cherche de droite, de gauche : la contrariante Célestine se donne le même soin pour le lui masquer. À travers cette chicane, elle se frotte vivement, du bout de ce qu’elle tient, les lèvres de ce qu’on devine ; de l’autre main elle se cramponne à la chaise, de peur que le baronet ne puisse échapper. Comme il est au plus haut degré d’érection à lui permis, elle s’embroche et se met tout aussitôt à trotter grand train à l’anglaise sur son homme. Puis tournant la tête vers la châsse…

Célestine (dit gaiement). — À ta santé, charmante !

Sir Henry (en crise). — Ah !… ah !… ha !… ha !… Zéphi !… (Un soufflet lui coupe la parole)

Célestine (allant son train). — Plaît-il ?… Apprenez, monsieur, en France à être galant, et pendant le service des vivants oubliez les morts… Ah ! foutre !… Il ne me