elle semble redouter l’atteinte décisive,
essaye-t-elle, par un jeu d’une vivacité proportionnée
à l’extrémité de la circonstance,
de tromper les vues du chevalier ; il sait se
dérober à la main experte qui s’abaisse à le
travailler, il se rend maître de tout ce qui
peut s’opposer à la vraie consommation de
l’holocauste. Bref, la duchesse est… violée.
La loi d’une guerre de siége est que le vainqueur
ne fasse aucun quartier quand la
place succombe à l’assaut ; aussi notre adorable
conquérant fait des siennes à toute
outrance, darde sa rosée de vie sans le
moindre ménagement. Le peu de part que
semble prendre l’assiégée à la joie de ce
triomphe ne veut pas dire qu’elle y soit
tout à fait insensible. Elle a goûté, peut-être
en dépit d’elle-même, le plus vif des
plaisirs ; mais à peine cet orage de bonheur
a-t-il fini pour elle, qu’elle laisse échapper
de désobligeantes expressions de repentir
et de ressentiment. Nous n’en rapporterons
que ce qui est indispensablement nécessaire
à la solution de l’énigme.
— Monstre ! dit-elle dans un délire de fureur, tu te crois heureux ? Eh bien ! si je